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14.12.2010

News Radical Quantum − Raphaël BIAGINI

J'ai régulièrement besoin de m'évader pour recharger mes « batteries » et prendre l'air. C'est avec ce besoin que le Mercredi 1er Décembre 2010 j'appelle mon ami Damien pour lui proposer une pêche rapide de 2 jours les lundi 6 et mardi 7 du même mois. Celui-ci est d'accord et nous posons tous deux nos jours de congés pour profiter de notre passion. Notre plan est simple, nous avons en tout et pour tout 6 cannes à deux, dont 3 sont destinées à la pêche de la carpe et 3 autres à celle du silure.
Avec la chute brutale des températures ces derniers jours, j'avoue ne pas trop savoir comment gérer la notion d'amorçage. Je fais le choix de tout miser sur un amorçage de zone, assez lourd, deux jours à l'avance. Je suis bien conscient que cette option est à double tranchant! Si les carpes sont actives, ce peut être un bon moyen de toucher beaucoup de poissons malgré la saison. Inversement, si les carpes ne sont pas en appétit, c'est le meilleur moyen de « tuer » ma pêche. Je prends le risque de ne pas avoir de touches et, le samedi précédant notre pêche, je pars distribuer 10kg de bouillettes sur l'ensemble de la zone que nous allons pêcher.
Le lundi, en  fin de matinée, nous arrivons enfin sur le poste que nous convoitons. Dans un premier temps, nous montons tout notre matériel. Je viens de recevoir des moulinets Big Pit 770 et je les garnis avec plus de 500 mètres de PTI Braid en 30 centièmes. En début d'après-midi, tout est opérationnel et il ne nous reste plus qu'à peaufiner nos montages. Les fonds de l'endroit que nous pêchons étant recouverts d'obstacles tranchants, nous équipons l'ensemble de nos corps de lignes avec du « Front Zone Rig » Black Cat, en 50kg pour les cannes à carpe et en 120kg pour les lignes destinées à pêcher le silure.
Rapidement, tous nos montages sont placés. Les cheveux sont eschés de bouillettes et sont lancés sur différents coups, sous une profondeur de 3,5 mètres et ayant tous pour spécificité d'avoir des sols durs. Les cannes à silure sont accompagnées de beaux carassins, pêchant dans différentes profondeurs d'eau allant de 1,5 mètres à 5 mètres, et nos cassant sont accrochés sur la berge d'en face. Tout est installé… Il n'y a plus qu'à!
Alors que l'après midi est totalement stérile, la nuit s'installe et nous avons bon espoir de piéger quelque chose. Vers 19h, l'une des cannes à silure se courbe! La touche est bizarre! Les premières secondes, le scion descend et remonte lentement, mais le cassant ne cède pas. Nous en concluons que le silure est au bout et qu'il n'est pas assez lourd pour nous offrir une touche digne de ce nom. Alors que nous prenons notre temps et contre toute attente, celle-ci se plie violement sous nos yeux et le cassant ne résiste pas à cet assaut! Notre frein, pourtant bien serré, crache beaucoup de fil et nous avons du mal à déloger notre canne de son piquet! Hélas, le combat tourne court et, suite à une prise de contact des plus brutales, le bas de ligne en 90 centièmes ne tient pas le choc!
Sur les coups des 23h, nous avons une seconde touche, toujours sur la même canne. Cette fois-ci les choses se passent bien mieux. La touche est franche et la bagarre s'engage bien! Malheureusement, à mi-chemin, puisque nous combattons du bord, le poisson se dépique! Nous sommes quelque peu déçus, c'est le deuxième poisson que nous perdons dans la soirée…
Le lendemain matin, force est de constater que nous sommes toujours bredouille! Les détecteurs placés sous les cannes à carpe sont restés muets et les silures ne sont plus venus visiter les pièges qui leur sont tendus…
Alors dans le doute face à ma stratégie d'amorçage, je veux en avoir le cœur net et je décide de pêcher au feeder avec un grain de maïs doux. Je pense que c'est le meilleur moyen d'en savoir davantage sur l'activité des cyprins qui se baladent devant nous. Hélas, à la fin de la journée, force est de constater que je n'ai pas eu la moindre tape! Même les carassins, pourtant très nombreux ici, m'ont boudés! J'ai bien peur que la messe soit dite et qu'il nous faille faire une croix sur les carpes… Je ne serai pas surpris de n'en prendre aucune avant notre départ! C'est ainsi, cette approche est à double tranchant et, cette fois-ci, je suis tombé sur le mauvais côté de la lame!
La pénombre s'installe enfin et nous croisons les doigts pour que d'autres moustachus soient en appétit! A 19h, comme la veille, nous avons une nouvelle touche! Je combats un poisson assez lourd mais qui se laisse tracter sans trop se rebeller. Arrivé en bordure, nous sommes heureux de saisir par la mâchoire inférieure un grand et surtout gros poisson. Nous ne le mesurons pas mais il me semble évident que les 2 mètres sont dépassés. La bête et ventrue, très lourde, et j'ai des difficultés à le soulever, chose que je n'ai pas avec des poissons égalant les 1,80 mètres. Nous sommes réellement satisfaits et cette capture nous offre un moment de bonheur. Nous en prenons quelques clichés et il est rapidement remis dans son élément.
Nous avons une seconde touche à 23h, comme nous nous doutions que cela se passerait. Une fois encore, tout se déroule à merveille et un second poisson est mis hors de l'eau. Celui-ci est bien moins imposant que le premier et nous le mesurons par curiosité. Il fait 1,75 mètre, ce qui vient confirmer la grande taille du premier. Nous le photographions et le rendons à la nature.
Au petit jour du mercredi 8, nous plions notre matériel et repartons. Ce petit break nous a fait beaucoup de bien et ces deux poissons nous ont apporté ce petit plus qui transforme la passion en moments de rêve… Le top! Les carpes n'ont pas montré le bout de leurs barbillons, nous nous vengerons, si elles le veulent bien, une prochaine fois!

                            Raphaël BIAGINI